Offrir à ses grands-parents le livre de leur vie

Il s’avère beaucoup plus facile d’offrir à ses grands-parents le livre de leur vie plutôt qu’à ses propres parents.

L'histoire des grands-parents a un grand intérêt pour les petits-enfants

L’intérêt de la part des futurs lecteurs pour la biographie de leur grand-père ou de leur grand-mère ne peut pas être feint !
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Une curiosité motivée par l’éloignement

Un père (ou une mère) peut avoir du mal à se persuader que son histoire de vie va intéresser sa progéniture. Et par conséquent il (ou elle) ne va pas forcément croire à l’utilité de rédiger sa biographie. Tout ce que nous avons vécu n’a rien de secret, tout a été partagé à de nombreuses reprises à tous les moments de la vie et de l’éducation. La promiscuité ayant été totale, chaque enfant a pu entendre des anecdotes plus ou développées de la vie de ses parents. Ils n’ont pas grand-chose à apprendre d’une histoire qu’ils connaissent déjà malgré eux. A la rigueur, certains passages de cette histoire peuvent être développés ou mieux expliqués, car l’écriture d’une biographie permet ce temps de la réflexion, du recul dont on ne dispose pas dans la vie quotidienne.

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L’écart d’âge entre deux générations n’est pas souvent très important et la connivence, la complicité ou, au contraire, l’opposition et les conflits ont généré de multiples diffusions d’informations. Exemples : « Tu vois, mes parents ne m’auraient jamais laissé sortir seule à cet âge-là » ou « Lorsque j’ai eu mon premier amour, même après deux années en couple, je n’ai jamais eu le droit de ramener mon petit ami dormir à la maison ».
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Une époque très éloignée à relater dans un livre

Le temps qui sépare trois générations les unes des autres se mesure en demi-siècle. L’histoire a connu une accélération ultra rapide au XXème siècle, spécialement après les deux guerres mondiales. Ceci explique pourquoi les récits des grands-parents nés soit dans les années 20, soit dans les années 40 suscitent autant d’intérêt. « En découvrant cet opuscule, ne vous attendez pas à lire mon autobiographie ; par petites touches anodines, je vais essayer de vous faire prendre connaissance de vos ancêtres, de leur cadre de vie, de leur environnement familial et social et, avec eux, d’appréhender la vie des petites gens à la campagne il y a un siècle. 

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Un siècle, ça peut vous paraître très lointain et pourtant, je vous l’assure, ça ne l’est pas, même si pour vous, ça ressemble au Moyen Âge ! », indique ce grand-père en quatrième de couverture de son livre offert par ses petits-enfants.

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Une transmission honnête et apaisée de la mémoire entre les les générations

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Un devoir de mémoire dûment accompli par nos aînés

C’est dans un souci de transmission, pour remplir leur devoir de mémoire que de nombreux anciens acceptent de raconter leurs mémoires. Pas seulement leurs souvenirs de guerre, qu’il s’agisse de la seconde guerre mondiale, de l’Indochine ou de la guerre d’Algérie, mais des souvenirs de leur quotidien, de leur travail, de leurs efforts, de tout ce qui remplissait leur vie à une époque, quarante, cinquante voire soixante ans en arrière. Dans on livre passionnant « Souvenirs d’antan, Réflexions du présent », Roger Ferry exprime parfaitement cet intérêt de la transmission. « Pourquoi ce récit ? Pour expliquer notre façon de vivre dans les années 1940-1950, et mettre en parallèle son évolution avec l’arrivée de progrès considérables entraînant bienfaits et méfaits dans notre société. Rappeler notre façon de vivre d’alors, en communauté et dans l’esprit convivial des villages. Montrer également que l’excès de bien-être n’est pas forcément l’idéal pour l’être humain, et que trop de bien-être peut neutraliser le courage et nous désarmer face à la lutte matérielle et morale… »

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Les grands-parents ont moins de pression et d’attente pour se confier

Les grands-parents ont une relation plus apaisée avec leurs petits-enfants qu’avec leurs propres enfants. Par conséquent, ils accueillent avec une certaine sérénité cette idée d’écrire leur biographie lorsqu’elle émane de la seconde génération. Ils ne considèrent pas cette approche avec arrière-pensée et ils l’acceptent volontiers. Ils se sentent moins pressés, « obligés » de délivrer des messages « importants » de leur histoire, de révéler des vérités. Au cours de ces années à éditer autant de biographies, il est vrai que nous pouvons constater que les enfants se montrent souvent pressants et tendus, en attente d’explications ou de révélations, ce qui a tendance à bloquer la décision de leurs parents.
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