Quand et comment faut-il envisager d’écrire sa biographie ?

Pourquoi envisager d’écrire sa biographie ?

Voici les raisons principales qui nous poussent à envisager sérieusement de nous lancer dans un projet d’écriture et d’édition.

« Je n’ai rien vécu d’exceptionnel a priori mais je conserve beaucoup d’anecdotes amusantes, truculentes ou dramatiques que j’aimerais faire partager. »

« Je raconte souvent des histoires de jeunesse lors de déjeuners, de réunions familiales mais sans jamais rentrer dans le détail, faute de temps. C’est dommage car ce sont justement ces détails qui sont le plus croustillant ! »

« J’éprouve de la gêne à raconter de vive voix certains de mes souvenirs à ma famille. Est-ce de la pudeur ? Il me semble que l’écriture soit un bon moyen de prendre du recul. »

« J’ai trop envie d’être précis pour me contenter de la parole. L’écriture me permettrait de ne pas me tromper, de prendre mon temps. Il serait vraiment dommage de transmettre des informations inexactes, erronées sous prétexte d’une émotion mal contenue. »

« L’écrit demeure, au-delà des générations… Ce qui sera écrit pourra être lu par les enfants, les petits-enfants et leurs enfants. Ma vérité du défunt pourra demeurer, par-delà les descendances sans jamais être détournée. »

« Mes enfants et mes petits-enfants ne savent rien de ce qu’il m’est arrivé dans ma vie. Je ne veux plus laisser d’autres personnes raconter des inepties et des contre-vérités sur ce que j’ai vécu, il faut que j’imprime ma vérité une fois pour toute. Mon livre aura sans doute un rôle testamentaire et je suis sûr qu’il sera un outil indispensable à la pérennité de notre famille ».

« L’entreprise que j’ai créée de mes propres mains et dans laquelle se sont épanouis tous mes enfants voit aujourd’hui arriver la troisième génération. Il sera bientôt l’heure pour moi de transmettre le flambeau, de laisser la place. Au préalable, il faut que mes descendants connaissent tous les rouages, les clés de la réussite de notre industrie. L’écriture de ce livre sera l’occasion de faire le point pour mieux projeter notre entreprise dans l’avenir. »

Souvenirs d’enfances, voyages, passions, rencontres…chaque vie est un roman ! Même une vie simple en apparence recèle de nombreux trésors pour les proches. Tous ces intimes, enfants, petit-enfants, amis… n’ont pas toujours les clés d’une personnalité qu’ils semblent pourtant bien connaître. Des espaces à explorer subsistent toujours.
Il y a plusieurs années, nous avons édité le livre d’une femme de 78 ans qui n’était jamais sortie de son village natal ! A priori une histoire sans relief, sans intérêt et pourtant, à l’arrivée, un magnifique ouvrage de 150 pages, truculent d’anecdotes en tous genres, de portraits drôles et colorés de villageois et aussi le récit précis et technique de l’évolution agricole au cours du 20ème siècle dans les Ardennes.

Il faut toujours redoubler de curiosité et d’enthousiasme devant une personne qui prétend n’avoir rien à raconter ; selon elle, sa vie n’a aucun intérêt.

En revanche, l’introspection n’est pas l’apanage du quatrième âge : nos grands aînés n’ont pas du tout été baignés dans la culture du « tout communiquant ». Les personnes nées avant la guerre ne sont pas du genre à s’étendre sur les problèmes psychologiques de leur enfance ou de leur adolescence. « Nous étions sept frères dans la famille. Thibault, mon cadet, était de loin le plus sensible de tous. Je me souviens qu’on le traitait tout le temps de femmelette ! Il n’était pas du tout efféminé, loin de là ! Mais il se posait des questions sur lui, la vie, etc. Il passait son temps à analyser les choses et à nous faire part du fruit de ses réflexions. On le trouvait tous un peu trop psy ». Voilà comment un vieux monsieur de quatre-vingt-dix ans parle de son frère devenu par ailleurs son frère préféré, celui avec lequel il a noué le plus de liens.

Il faut être prêt à pratiquer l’introspection pour écrire son livre. Pour démarrer, il suffit de se souvenir d’un fait précis, une action isolée, si possible dans la tendre enfance.