Comment écrire sa biographie pour transmettre un secret de famille ?

Dans la plupart des cas, l’écriture d’une biographie revient à transmettre des informations précises à un public déterminé, un groupe de lecteurs bien choisi. Contrairement à une publication qui ne visera pas un public particulier à l’avance, on écrit sa vie à un âge plus ou moins avancé pour faire passer des messages à des personnes triées sur le volet. Il en va ainsi du secret de famille.

Pallier les faiblesses de la parole grâce à l’écriture

L’émotion contrôlée

Pourquoi l’écriture ? Parce que les paroles s’envolent et les écrits demeurent à tout jamais. Un grand-père se demandait récemment pourquoi il ne lui suffirait pas de raconter quelques-unes de ses secrets de famille à table lors d’un déjeuner familial pour que ses enfants et petits-enfants connaissent enfin les détails de sa vie mouvementée. Il ne réalisait pas à quel point il est impossible de raconter une simple anecdote dans les moindres détails, dans la justesse qui convient, avec le ton et le recul nécessaires. En parlant, il serait sans cesse interrompu par ses enfants, perdrait le fil, serait emporté par ses émotions, oublierait la moitié (voire plus !) de ce qu’il avait l’intention de transmettre.
Au final, cet échange avec sa famille se révélerait frustrant et angoissant, se solderait par un échec. C’est exactement ce qu’il se passe lors de la révélation orale d’un secret de famille. Après quelques minutes de récit entre le fromage et le dessert, ce sont les trois-quarts des auditeurs qui décrochent !

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Bienveillance de l’écriture

En consignant dans sa biographie par écrit le secret qu’il veut dévoiler, l’histoire à transmettre aux générations suivantes, notre grand-père prend le temps de décrire les étapes de cette histoire de famille qui le hante depuis des décennies, il avance tous les détails sur les personnes présentes avec lui ce jour-là, décrit minutieusement le contexte, visualise chacune de ces précieuses secondes qui l’ont marquées à vie.
Il s’agit de ne pas blesser, de ne pas s’emporter, ce qui générerait de la rancœur, du ressentiment chez le lecteur. En définitive le message du récit serait brouillé, contre-productif. Avant d’être imprimé puis lu par les membres de la famille, les textes relatant la transmission d’un secret ont été pesés, sous-pesés, analysés, relus par le biographe mais aussi le sujet de la biographie. Chaque situation de compréhension a été évaluée tant et si bien que ces phrases écrites délivreront un message le plus pertinent possible. Non pas aseptisé, hypocrite ou faux mais s’il faut éviter de faire du mal, de blesser un membre de la famille, le tandem biographe interviewé y parviendra sans problème.

Faire passer les messages avec le plus de précision possible

Recul, patience et réflexion

En confiant son secret de famille à son écrivain biographe, le héros de la biographie prend tout son temps. Il aura le loisir de revenir dans son récit sur ce qu’il a raconté pendant plusieurs jours, le temps de recevoir l’ébauche du texte écrit par son biographe. L’histoire qu’il a racontée n’est pas encore consignée dans sa forme définitive, il aura encore de nombreuses occasions de revenir sur ce qu’il a dit. Cette méthode lui procure beaucoup d’aisance, de confiance en lui. Grâce à l’écrit, la transmission va pouvoir s’opérer pleinement, justement, sans biais ni incompréhension.

La décision d’imprimer la biographie familiale

Fondamentale pour raconter les souvenirs quels qu’ils soient, cette retranscription par un écrivain s’avère incontournable pour transmettre des secrets, des ressentiments, des émotions en tout genre. Nombreux sont les clients à nous contacter parce qu’ils veulent à tout prix faire passer des messages à leurs enfants, raconter pour la première fois leur vérité sur ce qu’ils ont vécu dans leur biographie. La transmission d’un secret peut se révéler un exercice périlleux, faire éclater en mille morceaux des cellules familiales. Il convient donc d’accompagner le client et de s’assurer de sa solidité psychique avant de démarrer l’écriture de l’histoire. Par la suite, il est nécessaire de faire très attention aux mots employés, d’effectuer plusieurs relectures, et pourquoi pas, de tester l’impact des mots sur quelques lecteurs bien choisis.

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