Pratiquer l’introspection avec son biographe pour écrire son livre

Apprendre à entrer en soi, découvrir son intériorité

Une démarche naturelle mais récente

Aujourd’hui, les quinquagénaires et, dans une certaine mesure, les sexagénaires ont une certaine expérience de l’introspection. Ils y sont sensibilisés par le contexte médiatique et culturel, mais aussi parce qu’ils sont nombreux à avoir été amenés à effectuer un travail sur eux (psychothérapies individuelles et familiales, groupes de paroles, coaching…).

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En revanche, cette technique n’est pas l’apanage du quatrième âge : nos grands aînés n’ont pas du tout été baignés dans la culture du « tout communiquant ». Les personnes nées avant la guerre ne sont pas du genre à s’étendre sur les problèmes psychologiques de leur enfance ou de leur adolescence. « Nous étions sept frères dans la famille. Thibault, mon cadet, était de loin le plus sensible de tous. Je me souviens qu’on le traitait tout le temps de femmelette ! Il n’était pas du tout efféminé, loin de là ! Mais il se posait des questions sur lui, la vie, etc. Il passait son temps à analyser les choses et à nous faire part du fruit de ses réflexions. On le trouvait tous un peu trop psy ». Voilà comment un vieux monsieur de quatre-vingt-dix ans parle de son frère devenu par ailleurs son frère préféré, celui avec lequel il a noué le plus de liens.

Quand et comment pratiquer l’introspection pour écrire ?

Il faut être prêt à pratiquer l’introspection pour écrire son livre. Pour démarrer, il suffit de se souvenir d’un fait précis, une action isolée, si possible dans la tendre enfance.

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Quand la pratiquer ? Un moment de calme dans la journée, pourquoi pas le matin. Il suffit d’apprendre à laisser son esprit vagabonder. C’est le lâcher prise, l’association d’idées qui déclenche l’apparition des souvenirs. Peu importe le bon enchaînement des actions. Les images surviennent, engendrant d’autres images. Il s’agit d’un petit exercice que l’on peut répéter. A force de pratique, il se fait naturellement. Dès que les premières images apparaissent, c’est le moment d’attraper un stylo, une feuille blanche et de jeter pèle mêle les idées sur le papier. Surtout sans aucune logique, sans aucun ordre. Accrocs aux écrans attention : l’écriture manuelle sera nettement plus productive que celle sur le clavier.

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Comment savoir si vous êtes prêt à « jeter » les images sur le papier ? Lorsque l’action (ou le souvenir) que vous voulez raconter répond aux questions suivantes : qui ? quoi ? où ? quand ? comment ? (et éventuellement pourquoi ?). Condition sine qua non : ne surtout pas se censurer, se reprendre sur le style de l’écriture. Peu importe les fautes, le langage. Il y a un temps pour faire émerger la matière, l’action, un autre pour se relire et perfectionner son style. Ces deux moments doivent être complétement antinomiques.

C’est justement le rôle de votre écrivain de vous aider à travailler cette matière. Ne vous relisez jamais seul, ce serait une catastrophe ! Soyez patient, attendez le rendez-vous avec votre biographe ou envoyez-lui par mail le contenu de ce que vous avez produit.

Au-delà de l’écriture, les bienfaits de l’introspection

Après plusieurs séances à revisiter votre passé en vue d’écrire avec votre écrivain vous pourrez, sans doute, réaliser ce travail tout seul. C’est un exercice qui demande de la rigueur et de l’assiduité mais qui est tellement épanouissant. Outre cette meilleure connaissance de soi, vous allez pouvoir gagner de l’assurance dans vos choix et vos décisions. Logique puisque chacune de vos décisions sera impulsée par votre moi profond ! Par ailleurs, cette reconnexion avec votre profondeur va vous permettre d’obtenir une vision plus claire de ce que vous désirez réellement.

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Peu de personne acceptent d’affaire « farfouiller » en elles, dans leur passé, leurs émotions, la nature de leurs relations (amoureuse, amicale, familiale…). Il faut du courage mais pas seulement. Il faut aussi une honnêteté phénoménale ! quant au cadre, il s’avère crucial bien sûr. Une vie trépidante, une success-story entrepreneuriale, la drogue, les soirées alcoolisées, des compétitions sportives en permanence, des études difficiles, un travail prenant, l’éducation des enfants… bref les débauches d’émotions à tout va ne vont pas vous aider à prendre le temps d’aller faire un tour en vous-même !! Le cadre idéal n’est donc pas évident à trouver, il n’apparait naturellement quasiment jamais. Il faut parfois attendre un moment très difficile de son existence, un grand tournant pour avoir le déclic et se lancer.

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